EPILOGUE
Durant
les derniers jours où je me penchais sur les éléments de
la conclusion de ce mémoire, j'ai reçu par la poste un
véritable cadeau de la vie. Une copie d'un document d'archives de la
paroisse Sainte-Famille, la plus ancienne paroisse de la ville de Boucherville
où je demeure.
Je
veux prendre la peine d'en écrire le texte dont je laisse la copie de
l'original en annexe.
Acte
de serment de fidélité qu'a fait en ma présence Catherine
Guertin sage-femme.
Aujourd'hui
le douzième jour du mois de février de l'année mil sept
cent treize, Catherine Guertin, femme de Denis Vérono de cette paroisse,
âgée d'environ quarante six ans, a été élue
dans l'assemblée des femmes de cette paroisse à la
pluralité des suffrages, pour exercer l'office de sage-femme, et a fait
serment entre mes mains, conformément à l'ordonnance de
Monseigneur l'évêque de Québec,
en
foi de quoi j'ai signé ce 12 février 1713.
C.
Dauzat ptre
Ce
présent constitue à mes yeux un lien qui s'est créé
entre le sujet de mon mémoire et une mémoire collective
oubliée : celle d'un temps et d'un espace où il existait une
complicité de femmes autour de la naissance.