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Déclin du suivi médical de la grossesse au profit du conseil préconceptionnel

Titre original: The rise of preconceptional counselling vs the decline of medicalized care in pregnancy

Michel Odent. Primal Health Research Centre <http://www.birthworks.org/primalhealth/>

Bulletin de Primal Health Research, Vol. 10, No. 3, hiver 2002

Version PDF: http://naissance.ws/docs/counselling.pdf

Une étude danoise publiée par Olsen et Secher dans le British Medical Journal (23/02/02) a montré que les femmes consommant du poisson de mer seraient en meilleure position que celles qui s'en abstiennent, pour ce qui concerne des risques périnataux bien connus, comme la prématurité et le faible poids à la naissance. Le risque de prématurité serait par exemple de 1,9% pour les consommatrices de poisson de mer, contre 7,1% pour les autres.

Ce résultat suggère-t-il que la consommation de poisson devrait être systématiquement encouragée chez les femmes enceintes? Dans le passé, l'auteur a déjà testé cette hypothèse à plusieurs reprises, sur un grand nombre de femmes, et obtenu des résultats en apparence contradictoires avec ceux d'Olsen et Secher: ni la consommation de poisson ni celle de capsules d'huile de poisson n'ont eu d'effet décelable sur les résultats périnataux. Il en déduit que l'étude danoise met en évidence l'importance des habitudes alimentaires établies bien avant la grossesse. D'autre part, la consommation de poisson (en début de chaîne alimentaire, tels que sardines, harengs, anchois, pilchards...) est nettement préférable à celle des capsules d'huile, car elle apporte des suppléments minéraux (tels que le sélénium et le zinc) et un meilleur équilibre protéinique, en plus des acides gras omega 3.

L'auteur revient sur le thème de l'inutilité, voire de la nocivité, de la plupart des actes médicaux posés de manière systématique lors du suivi des femmes enceintes (voir à ce sujet "L'effet 'nocebo' des consultations prénatales, http://perinatalite.chez.tiscali.fr/odent-nocebo.htm). Il suggère qu'un travail en amont, portant sur les habitudes de vie des futurs parents, pourrait se révéler bien plus efficace et gagnerait à être évalué au niveau des résultats. L'hygiène alimentaire, d'une part, mais aussi la pollution des tissus adipeux de l'utérus par des produits chimiques de synthèse, l'exposition des futurs pères à des produits toxiques industriels, etc., dont les conséquences commencent à être connues aujourd'hui.

(Résumé par Bernard Bel)